D'aussi loin que je me souvienne je me suis toujours intéressée à ce qui m'entoure. Petite j’arpentais la petite nature de mon jardin, puis plus tard de mon quartier. A l'adolescence, je menais une campagne avec ma meilleure amie contre la pollution du canal qui le parcourait en produisant des affichettes et en les installant un peu partout. Avec elle, j'avais le projet secret chaque semaine de m'enfuir pour vivre une vie libre et sauvage, d'ailleurs, on se soignait avec des feuilles !
Bon, je ne me suis finalement jamais enfuie, mais j'ai pris le chemin de la nature au travers de mes études en environnement. Cette nature qui nous entoure, je l'ai aimé de la montagne à la mer et dans tous les pays que j'ai pu visiter. Certes, je n'ai jamais été très douée pour retenir les choses, mais je cultive ce savoir depuis plusieurs années et m'émerveille de ce que le monde nous présente sans que nous n'arrivions à le regarder correctement.
D'ailleurs, il suffit de s'approcher de la nature pour comprendre tout le sens de la phrase « je sais que je ne sais rien ». Années après années je découvre la grandeur de mon ignorance face à cette nature. En découle une humilité de plus en plus grande, bien que parfois celà me parait terrifiant tellement cette grandeur est insaisissable.
A l'occasion d'un chant d'oiseau qui n'avait jamais fait vibrer mon tympan, ou du moins, auquel je n'avais jamais porté l'oreille, mon besoin de voir cet animal m'obnubile. Je passe ainsi des heures les yeux rivés vers l'arbre où je l'entend avant d'arriver enfin à l'observer au milieu des branches, si discret. J'arrive à prendre une photographie où on le voit de dos, c'est déjà pour moi une grande réussite et le début d'un nouveau projet : immortaliser ces rencontres.
Dans cette idée de poursuivre cette approche naturaliste et de me fixer quelques objectifs, je vous présente ici en toute modestie quelques clichés réalisés avec mes petits moyens en France et principalement dans les Pyrénées-Orientales, qui j'espère vous donnerons envie de sortir et de prendre le temps, à votre tour d'observer notre ignorance, si belle et grande ignorance.
Johanna FAURE
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